La rue en rut,
Hostilité.
Je suis coincée,
Dans l’béton brut.
De tes artères,
La terre entière,
S’écoule, déboule.
Au ventre, la boule,
D’être traversée,
D’être chamboulée.
L’espace partial,
A fait de moi,
Sa prisonnière,
Pas libre à l’air.
Une hors-la-loi,
Dans les dédales,
D’avenues, d’impasses,
Où la vie passe,
Les âmes trépassent,
Et les corps cassent.
Écorce vidée,
De sa substance,
D’intimité,
De résistance.
Des toiles
D’étoiles
Filantes
Me hantent.
Vibrante,
Entre deux rives.
Vivante,
À la dérive.
C’est le passé,
Fais le passer,
S’effilocher,
Au fil des ans.
Et sans avenir,
Le sang va venir,
Recouvrir le temps.
Tant pis, c’est fini !
Ecrire
Des pages, des livres, des lignes,
sur le papier, des signes,
soldats de mon armée.
L’outrage à déchiffrer,
Des maux à en mourir,
Les mots pour s’en sortir.
L’émotion déversée,
Saignée pour se vider.
La peur, la haine, s’en meurent,
Seulement JE demeure.
Cracher les noms, les verbes,
chanter le sens des sons,
L’essence en vibrations.
Vivre l’encre qui coule,
Couleur ébène, sanguine.
Guère de larme qui roule,
la guerre pour rester digne.
Hostilité.
Je suis coincée,
Dans l’béton brut.
De tes artères,
La terre entière,
S’écoule, déboule.
Au ventre, la boule,
D’être traversée,
D’être chamboulée.
L’espace partial,
A fait de moi,
Sa prisonnière,
Pas libre à l’air.
Une hors-la-loi,
Dans les dédales,
D’avenues, d’impasses,
Où la vie passe,
Les âmes trépassent,
Et les corps cassent.
Écorce vidée,
De sa substance,
D’intimité,
De résistance.
Des toiles
D’étoiles
Filantes
Me hantent.
Vibrante,
Entre deux rives.
Vivante,
À la dérive.
C’est le passé,
Fais le passer,
S’effilocher,
Au fil des ans.
Et sans avenir,
Le sang va venir,
Recouvrir le temps.
Tant pis, c’est fini !
Ecrire
Des pages, des livres, des lignes,
sur le papier, des signes,
soldats de mon armée.
L’outrage à déchiffrer,
Des maux à en mourir,
Les mots pour s’en sortir.
L’émotion déversée,
Saignée pour se vider.
La peur, la haine, s’en meurent,
Seulement JE demeure.
Cracher les noms, les verbes,
chanter le sens des sons,
L’essence en vibrations.
Vivre l’encre qui coule,
Couleur ébène, sanguine.
Guère de larme qui roule,
la guerre pour rester digne.
Insomnie
Je suis de sel,
Statue de fiel.
Je suis de celle,
qu’on écartèle.
Je ne romps pas,
Aucun faux pas.
Je tourne en rond,
Mais roues s’en vont.
Vers où aller ?
Corps verrouillé,
Sans résonance,
Mon sang s’écoule,
Mes os s’écroulent,
Dans l’impuissance.
Âme orageuse,
Si nébuleuse…
Une galaxie d’étoiles,
Des toiles dans mon cerveau,
Cerfs-volants d’idéaux,
Filant sur ma failure,
Recouvrant ma blessure,
D’un indicible voile.
Je vole, je plane, je tombe !
En trombe, me fracasse.
En miettes, je suis éparse,
Ils vont creuser ma tombe.
J’ai signé de mon ombre,
Cette sombre litanie.
Sans pleurs, sans cris, sans vie,
Envie d’un autre monde.
Démons, des maux, des peurs,
Pleuvent, m’en crèvent le cœur.
ma trachée infiltrée,
les sons en sont filtrés.
Mais les mots me reviennent,
Revitalisent la transe.
Et de vomir ma haine,
Chanter la résistance.
Poèmes tirés de mon livre De chair et de fer, vivre et lutter dans une société validiste.
Poème 1
Nous sommes de chair, de fer,
D’amour et de colère.
Mais bien vivantes, puissantes,
Sous nos blessures sanglantes.
Nous sommes Frida Kahlo.
Du haut de sa colonne,
Des clous trouant sa peau,
Sa souffrance qui résonne.
Nous sommes plaies et cassures,
Cicatrices et douleurs,
Sur nos corps, dans nos coeurs ;
La rage pour seule armure.
Et si je suis de chair,
De celles qui ont peur,
Tremblent, doutent, se perdent, pleurent,
Je suis aussi de fer.
Forgée pour résister,
Droite et fière de lutter.
Poème 1
Nous sommes de chair, de fer,
D’amour et de colère.
Mais bien vivantes, puissantes,
Sous nos blessures sanglantes.
Nous sommes Frida Kahlo.
Du haut de sa colonne,
Des clous trouant sa peau,
Sa souffrance qui résonne.
Nous sommes plaies et cassures,
Cicatrices et douleurs,
Sur nos corps, dans nos coeurs ;
La rage pour seule armure.
Et si je suis de chair,
De celles qui ont peur,
Tremblent, doutent, se perdent, pleurent,
Je suis aussi de fer.
Forgée pour résister,
Droite et fière de lutter.
Poème 2
D’où partir, où aller ?
Un livre pour se livrer,
Pour délivrer les mots
Et soigner tous les maux.
Dans mon coeur un séisme,
Celui du validisme,
De sa vague déferlante,
Des rafales incessantes.
Des balles qui trouent ma peau,
Cicatrices en bataille,
Des tirs dont les échos
Résonnent dans mes entrailles.
Ma chair cherche la paix,
Mais je sens que mon sang
Bout sous mon épiderme.
Vous pouvez être inquiets,
J’entends venir le temps
De nos combats qui germent.
D’où partir, où aller ?
Un livre pour se livrer,
Pour délivrer les mots
Et soigner tous les maux.
Dans mon coeur un séisme,
Celui du validisme,
De sa vague déferlante,
Des rafales incessantes.
Des balles qui trouent ma peau,
Cicatrices en bataille,
Des tirs dont les échos
Résonnent dans mes entrailles.
Ma chair cherche la paix,
Mais je sens que mon sang
Bout sous mon épiderme.
Vous pouvez être inquiets,
J’entends venir le temps
De nos combats qui germent.
Poème 3
La lutte tue
Mais affronte sans vergogne
Ces coups qui cognent
Nos corps tuméfiés,
Forts de ne pas être morts.
La lutte tue
Mais elle rend visible
La réversibilité
D’une vile société.
Rêver la révolution,
La révolte des sans nom,
Non contents
De ne pas compter.
La lutte tue
Mais elle rend forte,
Renforce la flamme
Des âmes qui pleurent,
Des coeurs qui s’arment.
La lutte tue
Mais mourir en résistant,
C’est tenter de survivre,
Vivre de temps en temps,
Tant que nos chairs existent,
Résistent à la poussière,
Fières, belles, en puissance,
Cachant l’incandescence,
L’essence de notre rage.
En cage mais vivantes,
Combattantes sans visage,
Aux rivages de l’enfer,
Enfermées dans un monde
Où grondent nos colères.
La lutte tue
Mais affronte sans vergogne
Ces coups qui cognent
Nos corps tuméfiés,
Forts de ne pas être morts.
La lutte tue
Mais elle rend visible
La réversibilité
D’une vile société.
Rêver la révolution,
La révolte des sans nom,
Non contents
De ne pas compter.
La lutte tue
Mais elle rend forte,
Renforce la flamme
Des âmes qui pleurent,
Des coeurs qui s’arment.
La lutte tue
Mais mourir en résistant,
C’est tenter de survivre,
Vivre de temps en temps,
Tant que nos chairs existent,
Résistent à la poussière,
Fières, belles, en puissance,
Cachant l’incandescence,
L’essence de notre rage.
En cage mais vivantes,
Combattantes sans visage,
Aux rivages de l’enfer,
Enfermées dans un monde
Où grondent nos colères.